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Olivier JAVAL

  • Israel Magazine recommande la lecture d'Olivier Javal (octobre 2012)

    israel.jpgISRAEL MAGAZINE OCTOBRE 2012

    LITTERATURE PAR LYDIE TÜRKFELD

    CLOWN BLANC, NEZ ROUGE

    Roman, d’Olivier Javal.

    Un premier roman très émouvant, qui lève le voile sur les troubles bipolaires, une maladie psychique relativement méconnue. Le récit d’un double-combat, porté par une détermination farouche, et d’une « résilience » identitaire.

    Les troubles bipolaires touchent environ un million de personnes en France. Pourtant, le tabou persiste à leur sujet et nombre de malades tentent de cacher les crises qui les affectent, y compris à leur entourage. Comme s’il s’agissait d’une maladie honteuse. Olivier Javal a choisi de nous faire partager l’itinéraire d’un homme, Jacques, qui a réussi à « apprivoiser » sa bipolarité grâce à une volonté sans faille et à un courage exceptionnel. Tout au long de sa vie, aux périodes d’apaisement, aux instantanés de bonheur, succèdent des éruptions d’excitation ou de sentiments de toute-puissance allant jusqu’au vertige, suivies de phases d’extrême abattement avec, en filigrane, une multitude de questionnements. Car les troubles de Jacques sont aussi identitaires : ayant appris sa judéité tardivement, elle lui a pourtant été insufflée « de façon invisible, et elle inonde (ses) racines, quelle que soit la direction où (il) regarde ». Véritablement coupé en deux entre cette identité juive et une « identité laïque, qui (est) sa vraie identité et qui ne laisse aucune place à la judéité », il réalise peu à peu que son cerveau a pu s’échauffer en tentant de « concilier les inconciliables ».

    Malheureusement, en dépit du chemin intérieur parcouru, il verra son fils touché à son tour par la maladie ; la transmission génétique des troubles bipolaires étant une hypothèse de plus en plus envisagée par le milieu médical. Face à son enfant atteint de façon terrible, le père n’a plus, désormais, qu’un seul objectif : le sauver. Ce récit poignant démontre que toute personnalité, y compris la plus morcelée, dispose d’un immense potentiel de reconstruction et – pour utiliser une métaphore – qu’un tableau cubiste peut parfaitement se transformer en toile impressionniste, à condition que le sujet ait accepté son propre passé, ses fragilités et ses origines.

    Editions Kirographaires. 238 pages. 18,95 euros. Parution : juillet 2012.

  • Ce lundi 15 octobre, écoutez Olivier Javal sur Judaïques FM (94.8) à 21h05

    Ce lundi 15 octobre à 21h05, écoutez l'émission d'André Nahum "L'étoile et le jasmin" sur Judaïques FM (94.8) où Olivier Javal présente son premier roman "Clown blanc, nez rouge" qui vient de paraître, aux côtés de Colombe Schneck.

    Voici une photo d'Olivier Javal, auteur de Clown blanc, nez rouge

    javal.jpg

  • "Il faudrait un miracle" (Le Nouvel Observateur du 27 septembre 2012)

    Je recopie le début des 4 pages de l'enquête "Les chiffres des lettres" par Hélène Riffaudeau parue le 27 septembre 2012 dans le supplément télé du Nouvel Observateur - un article qui commence ( ! ) en évoquant mes ruses de Sioux ( ! ) pour défendre le premier roman d'Olivier Javal :

    " "Il faudrait un miracle", soupire Guilaine Depis. Pour le provoquer, elle glisse des trèfles à quatre feuilles dans les envois qu'elle adresse aux journalistes, écrit sur les enveloppes en diverses couleurs, leur calligraphie de jolies cartes postales. Guilaine Depis exerce un drôle de métier : attachée de presse dans l'édition. Et le miracle en question, ce serait que l'auteur d'un premier roman, qu'elle est censée promouvoir en cette rentrée littéraire, soit un jour reçu sur un plateau de télévision... Autant dire que celui-ci a encore moins de chances de se produire qu'un hypothétique retour du Messie sur terre. (...)"

    Observateur.jpg

  • Argoul compare Olivier Javal à... Stendhal !

    Olivier Javal, Clown blanc, nez rouge

    Premier roman, éditeur inconnu, mais belle prose. Ce qu’on peut dire en premier du livre est qu’il est bien écrit, Stendhal au XXIème siècle. Ce qu’on peut ajouter est qu’il s’agit d’un roman de la transmission. La quête est celle de quoi léguer : qu’a-t-on reçu à la naissance ? Puis au cours de son éducation ? Comment transmettre à son fils ou sa fille ce dont nous ne sommes que dépositaire (les gènes, les dysfonctions héréditaires) et ce que nous avons adopté (la religion, la culture) ?

    Le personnage qui dit « je », Jacques, se découvre Jacob, prénom du grand-père donné à son petit-fils. Il a de temps à autre l’impression d’être très intelligent, nettement supérieur aux autres, puis sombre dans l’abattement et se cache, en proie au doute, au soupçon. Juif et fou, est-ce héréditaire ? Il se pose la question à propos de son fils, Julien, magnifique gamin adoré de ses parents et dont il trace le portrait, au milieu du livre comme au milieu du monde : « Un beau garçon, grand, blond, les cheveux légèrement frisés, les yeux vert noisette. Il était fin et intelligent » p.107. Il a alors juste dix ans.

    Mais Julien, six ans plus tard, manifeste la même exaltation suivie de dépression que son père. En pire. La psychose paranoïaque, syndrome maniaco-dépressif appelé aujourd’hui trouble bipolaire est-elle une maladie juive ? Elle se transmet par l’hérédité, comme l’appartenance au peuple Élu. Le narrateur est troublé, écartelé entre sa vie quotidienne – « normale » – et son appartenance intime – « extra » ordinaire. Il trouble le lecteur non juif par cette obsession d’appartenir. Après tous les mélanges ethniques, durant des siècles, après l’assimilation citoyenne sous Napoléon, quelle importance cela a-t-il de se croire « juif » quand on ne croit pas en Dieu ? Ce père intégré, laïc, matheux, qui réussit sa carrière et aime son fils, semble se faire son cinéma : on ne naît pas juif, on le devient. « A me vouloir non-juif, on m’avait fait juif, dans le sens où ma seule interrogation sur ma judéité me faisait juif » p.83. Tordu : les Corses, les Basques ou les Bretons ont-ils de ces interrogations métaphysiques ? Est-ce un péché originel de naître “juif” ?

    C’est là où intervient le trouble bipolaire. Concilier les inconciliables entre la laïcité « normale » de tous les jours et l’identité héréditaire fantasmée, n’est-ce pas une double contrainte qui aboutit aux bouffées délirantes ? Clown blanc, clown rouge : petit garçon il jouait alternativement les deux au retour du cirque, comme s’il se dédoublait. D’où le titre du roman, face blanche et nez rouge, apparence « normale » et hérédité juive maniaco-dépressive. Comment se guérir, puisque toute guérison passe par l’acceptation de ce qu’on est et que cette acceptation paraît problématique ? Pourquoi l’est-elle ? Est-ce le regard des autres ? Pour transmettre, il faut accepter de recevoir – le contraire de ce que prônait la révolution de mai 68, faussement libératrice, que l’auteur et son personnage ont testée. « Je pensais de plus en plus que l’on devait assumer la transmission de ce que l’on avait reçu, qu’elle soit positive ou négative » p.146. C’est le cas de Mary, sa première femme, la mère de Julien. Elle découvre son grand-père communiste et son père collabo. Elle en est obsédée.

    La quête un peu sadomasochiste du narrateur va consister à sauver son fils, atteint des mêmes maux, par le sacrifice de soi. La crucifixion à l’envers pour cause de péché originel, le meurtre du père freudien, l’obéissance au destin (autre nom de Dieu chez l’auteur ?) qui est de s’effacer pour que renaisse le gamin. Pour survivre, il est nécessaire de créer. « Les contradictions sont le germe de la création » p.126. Être père est une création, écrire un roman aussi, peut-être même bâtir sa vie (ce que disait l’existentialisme). « Une grande partie de l’art est un partage de la souffrance » p.136. L’auteur est décrit en poulpe « qui parle beaucoup, fait des nœuds avec ses multiples pattes, et sourit avec un charme infini » p.126.

    Le charme est bel et bien ce qui subsiste, une fois la dernière page tournée. Paris, Paramé ; Venise, Louxor. Quels que soient les lieux, même magiques, « la vie nous apprend à dominer nos souffrances pour ne pas qu’elles nous tuent une deuxième fois » p.236. Ce mantra revient trois fois dans le livre, les trois coups du destin – assumé.

    Olivier Javal, Clown blanc, nez rouge, juin 2012, éditions Kirographaires, ISBN 978-2-8225-0282-5, 236 pages, €18.95 (pas encore référencé sur Amazon)

    Olivier Javal est un pseudonyme. L’auteur, prudent sur les réactions sociales (il a raison), est docteur-chercheur en informatique, où il a longuement œuvré. Comme beaucoup, écœuré par le système, il s’est reconverti dans la médiation familiale et le droit. Dans ce premier roman, il parle de lui (polytechnicien, juif, bipolaire) mais au travers du prisme littéraire.

    Les petits éditeurs ne sont pas toujours professionnels. Il subsiste des incohérences ou des coquilles dans ce premier roman. Liste non exhaustive pour une seconde édition :

    • p.25-26 sommes-nous à Florence ou à Venise ?

    • p.55 « …même Yvette NE prononce plus son nom… »

    • p.72 et passim : poncif d’époque qui consiste à « échanger » avec quelqu’un sans préciser jamais quoi. On n’échange pas en soi, mais quelque chose : des fluides, des idées, un cadeau.

    • p.178 « l’enterrement de MON père » : n’est-il pas aussi celui de Nicolas, frère du narrateur, auquel celui-ci s’adresse ?

    • L’orthographe du fastfoodeur McDonald’s n’a rien à voir avec celle du maréchal d’empire Mac Donald, qui a un boulevard à Paris. Lieutenant-colonel s’écrit sans majuscules et avec trait d’union.

    Si vous voulez mesurer la fatuité intello-bobo du médiatique à la mode, ne manquez surtout pas l’article de Libération : il ne porte surtout pas sur le livre mais sur le buzz médiatique d’une attachée de presse assez rusée pour faire mouche ! La bêtise de la mode… Flaubert en aurait fait tout un livre trempé dans l’acide.

  • Libération a bien reçu le roman d'Olivier Javal ! Merci à Edouard Launet

    1408483517.jpegArticle paru dans le Libé des Livres du 30 août 2012

    "Rentrée en trois mots"

    Par EDOUARD LAUNET

    Chère Guilaine D., nous ne nous connaissons pas. Vous êtes attachée de presse dans l’édition, fonction pour laquelle nous avons non seulement du respect mais de l’affection. Fin juillet, vous avez envoyé au service Livres de Libération une enveloppe contenant un roman : rien de plus naturel à quelques semaines de la rentrée littéraire. Ce qui l’était moins, c’étaient ces quelques mots manuscrits ajoutés à l’encre violette sur l’enveloppe, juste à côté de l’adresse du journal:

    «Premier roman (souligné)

    * Judéité

    * Trouble bipolaire

    * Filiation»

    Les critiques littéraires, ces gorets, se donnent rarement la peine d’ouvrir les livres. Ils se soucient encore moins de les lire, ni même de parcourir les communiqués de presse qui les accompagnent. Pis : sous l’avalanche saisonnière, certains n’ouvriraient même plus les paquets. C’est donc dès l’enveloppe qu’il faut capter leur attention. Pas avec un long discours (la Poste n’apprécierait pas), juste avec quelques mots-clés renvoyant à des thèmes jugés percutants, du moins en phase avec les préoccupations de l’époque. Judéité plus syndrome maniaco-dépressif plus transmission, cela forme un cocktail fort intéressant au regard des pathologies contemporaines. Mais d’autres triplets seraient tout aussi alléchants : * Inceste * Boulimie * Lubéron, par exemple. Ou encore : * Bouddhisme * Pédophilie * Psychanalyse.

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    Jamais auparavant un roman ne nous était parvenu ainsi pré-indexé. Guilaine, vous avez innové. Mais votre souci d’efficacité cache sans doute un profond désespoir. Car si l’accompagnement des livres nécessite désormais de les résumer en trois mots sur l’enveloppe qui les véhicule, alors c’est qu’un pan entier de la culture est en train de s’effondrer.

    Vous en êtes consciente. Vous avez choisi de résister, vous tenez bon malgré le profond écœurement qui vous saisit chaque fois que vous griffonnez des teasers sur les enveloppes. Bravo !

    Accessoirement, vous venez de créer un nouveau divertissement pour salons parisiens - on dira «faire une Guilaine» -, consistant à résumer les grands classiques en trois mots incisifs chargés d’enjeux. Madame Bovary : * Infidélité * Pharmacologie * Produits bio. Les Misérables : * Incivilité * Seconde chance * Longues peines. L’Etranger : * Peine capitale * Trouble de la personnalité * Maghreb. Voyage au bout de la nuit : * Médecine sociale * Banlieue * Syndrome posttraumatique. Le Petit Prince : * Arts graphiques * Mouton * Aridité. Quelques ouvrages de référence peuvent subir le même traitement. La Bible : * Catastrophes naturelles * Judéité * Procréation assistée. Le Kama-sutra : * Hypersexualité * Géométrie dans l’espace * Maladies transmissibles.

    En tout cas, Guilaine, votre technique s’avère d’une belle efficacité, puisque nous avons immédiatement ouvert le paquet, pour y découvrir le premier roman d’Olivier Javal (c’est un pseudo, semble-t-il), titré Clown blanc, nez rouge, aux éditions Kirographaires.

    La quatrième de couverture tient assez bien les promesses de l’enveloppe puisqu’elle annonce : «Lorsqu’il découvre que sa mère a été une résistante et qu’une partie de sa famille a été déportée, Jacques s’interroge. Qui est-il vraiment : Juif ? Egyptologue ? Dépressif ? Entrepreneur ?»

  • Olivier Javal*, une autofiction ordinaire sur un sujet extraordinaire

    clown.jpgDocteur puis chercheur en informatique, Olivier Javal, après un long passage dans l'industrie de l'informatique et des télécommunications bifurque vers la médiation familiale et le droit de la famille. Auteur d'une trentaine de nouvelles, dont certaines primées, il signe avec Clown blanc, nez rouge son premier roman.

    * Ça, c'est la version officielle, celle écrite sur le roman. L'inavouable réalité, c'est qu'Olivier Javal est aussi polytechnicien, sous un autre nom. Il préfère le taire, pensant avoir davantage de chances d'être ainsi pris au sérieux comme écrivain.

    Etrange appel téléphonique que le sien, hier matin, comme un cadeau du Ciel : "J'aimerais une attachée de presse... J'ai écrit un livre, oh pas grand chose, presque rien, mais peut-être quand même que si... C'est pourquoi je vous contacte, on ne sait jamais..."

    Puis trois heures après en terrasse malgré l'orage au Flore "Ma femme me dit que j'ai une écriture "ordinaire"... Ce n'est pas très gentil : qu'en pensez-vous ?"

    Plongée dans son roman depuis ce matin, j'en pense...le contraire ! Mais je vous laisse juge, aspirant à vous faire connaître et apprécier Clown blanc, nez rouge. L'écriture est "ordinaire" dans la mesure où tout est aussi compréhensible que dans Zola ou Balzac, ses maîtres.

    S'il est fort humble, je ne trouve pas mon auteur si "ordinaire".