Réginald Gaillard, Brice de Villers, Roger Dadoun, Victoria Thérame... (soirée du Flore)
Réginald Gaillard, Brice de Villers, Victoria Thérame, Catherine Smadja, Roger Dadoun et Bibi
stat
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Réginald Gaillard, Brice de Villers, Victoria Thérame, Catherine Smadja, Roger Dadoun et Bibi
Dans son Journal du 19-20 sur France 3, vendredi 1er mars, Jean-Noël Mirande annonce la sortie du livre de Frédéric Andrau sur Albert Cossery aux Éditions de Corlevour.
DÉCRYPTAGE POUR VOUS (vidéo de 24 min 35 à 24 min 52): "Et puis c'est un écrivain égyptien, parisien d'adoption, Albert Cossery a vécu plusieurs décennies à Saint-Germain des Prés. Il a fait vivre dans ses romans son pays natal avec des personnages hauts en couleurs. Une biographie intitulée Monsieur Albert lui rend hommage. Elle est signée Frédéric Andrau et paraît aux Éditions de Corlevour"
http://pluzz.francetv.fr/videos/jt_1920_paris_ile_de_france_,77934658.html
Dans le Tout feu, tout flamme du mardi 26 février 2013, Sébastien Le Fol choisit d'associer Albert Cossery à son ami Gabriel Matzneff qui publie un nouveau livre aux Éditions de La Table Ronde en même temps que Frédéric Andrau le sien aux Éditions de Corlevour.
Une émission à réécouter ici mais je l'ai décryptée pour mes chers lecteurs ci-dessous :
- Vous, vous préférez nous parler aujourd'hui des derniers dandys de Paris, Sébastien Le Fol...
- Oui, j'aimerais vous parler aujourd'hui de deux écrivains que je trouve méprisés par les médias, qui ont été mis en quarantaine en quelque sorte - en tous cas pour l'un d'entre eux - dont l'oeuvre n'est pas étudiée au lycée, qui sont snobés par l'Académie française.
Pourtant, ces écrivains n'ont rien à envier - me semble t-il - à Marcela Iacub. Leurs lecteurs, moins nombreux que ceux de "Belle et bête" n'en sont pas moins fervents et ils s'échangent le nom de ces réfractaires comme des codes secrets. Alors Albert Cossery et Gabriel Matzneff seraient-ils des auteurs pour happy few ? Oui si on en prend l'expression au sens littéral : les livres de Cossery et Matzneff rendent effectivement heureux les rares curieux qui osent s'y plonger.
Ces deux immigrés, l'un Égyptien, l'autre Russe, ont mis leur vie dans leur oeuvre et ils ont osé vivre leurs passions, parfois schismatiques et à leurs risques et périls. Les lire, c'est adopter une diététique, se convertir à une philosophie de l'existence que l'on pourrait réunir sous la bannière du dandysme.
Né au Caire en 1913 et mort à Paris en 2008, Albert Cossery a résumé ainsi sa philosophie : "J'ai écrit pour que les gens qui me lisent n'aient pas envie d'aller retourner travailler le lendemain". Cet oriental au profil d'aigle à qui Frédéric Andrau consacre un vibrant exercice d'admiration, Monsieur Albert aux Éditions de Corlevour, a vécu en esprit libre dans la même chambre d'hôtel de Saint-Germain des Prés pendant quarante ans, l'hôtel de la Louisiane. Cossery tenait l'oisiveté pour le souverain bien et voyait dans le travail un piège tendu par la société pour nous assujetir.
Son oeuvre est à son image, économe et subtile, une dizaine de contes qui ont été réédités par Joëlle Losfeld qui célèbrent la richesse des misérables. Je vous conseille notamment la lecture de "La violence et la dérision" qui imaginait déjà une sorte de printemps arabe. Dans une ville du Proche-Orient placée sous la coupe d'un tyran grotesque, des saltimbanques lancent une campagne de déstabilisation fondée sur la dérision. Des affiches caricaturales à la gloire du dictateur fleurissent sur les murs provoquant l'hilarité du peuple et par conséquent la chute du tyran.
La pile de livres de Frédéric Andrau mise en évidence à l'entrée de L'Écume des Pages, l'affiche que j'ai posée chez Lipp, puis celle au Québec etc ...
Un bon départ !
Saint-Germain des Prés réserve le meilleur accueil à Monsieur Albert - Cossery, une vie publié aux Éditions de Corlevour.