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Frédéric BIZARD - Page 6

  • À lire dans Le Huffington Post du 29.09.13 : "Généralisation des complémentaires santé : une mesure avant tout politique !" par Frédéric BIZARD (auteur de "Complémentaires santé : le SCANDALE", parution le 9 octobre 2013 chez Dunod)

    couvBIZARD.jpgParution de Complémentaires santé : le SCANDALE !, le livre de Frédéric BIZARD le 9 octobre 2013 aux Éditions Dunod.

    GÉNÉRALISATION DES COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : UNE MESURE AVANT TOUT POLITIQUE !

    Frédéric Bizard

     
     
     
     

    Lors du quarantième congrès de la mutualité française, le Président Hollande faisait la promesse devant une foule de 2500 mutualistes en liesse de généraliser à l'horizon 2017 les complémentaires santé, au nom de l'amélioration de l'accès aux soins. De prime abord, on peut penser que meilleure sera la protection sociale complémentaire des Français en santé, meilleure sera leur situation face à la couverture du risque santé. Dans la situation actuelle du marché de l'assurance santé complémentaire, c'est pourtant loin d'être le cas.

    Capture d’écran 2013-10-01 à 18.26.22.pngLe vrai sujet porte sur la restructuration d'un système de financement des complémentaires santé en France qui est devenu inefficace, coûteux et injuste. Il est devenu inefficace car le marché ne permet pas aux assurés de disposer d'une couverture adaptée à leur profil de risque. Les garanties sont incompréhensibles pour le quidam, indiquant des pourcentages de remboursement sur une base inconnue du grand public et non une valeur en euros. Elles sont trompeuses car elles intègrent dans la plupart des contrats la part remboursée par la sécurité sociale (ce n'est pas l'indication en bas des contrats qui justifie cette situation). Un 200% pour des lunettes simples représentent une participation de la complémentaire de 10 euros, soit 5% du prix moyen de la lunette; un 100% en orthodontie pour enfant est en fait une participation nulle de la complémentaire puisque c'est la sécurité sociale qui rembourse 193 euros. Les principaux acteurs du marché refusant de rendre disponible sur internet les tarifs et les garanties de leurs contrats, les Français n'ont pas les moyens de choisir de façon éclairée leur contrat, et doivent donc être guidés par l'opérateur qui fait le choix pour l'assuré.Cette généralisation est déjà réalisée puisque 96% de la population française est couverte. Les deux millions et demie de personnes qui n'en ont pas évoquent deux raisons majeures pour ne pas en souscrire, des raisons financières et l'appartenance au système ALD (affections de longue durée) qui leur permet d'être remboursé à 100% pour leurs principaux soins. Près de neuf millions de Français sont sous le régime des ALD et ils devraient être autour de douze millions en 2020. Les personnes n'ayant pas besoin de complémentaires pour la raison d'appartenance au régime ALD ne peuvent être que plus nombreux au cours du temps. S'agissant des raisons financières, elles sont dues soient aux primes trop chères soient à l'absence de rentabilité des contrats. Les cotisations des contrats ayant augmenté à un rythme effréné depuis 2000, le taux d'effort (part des cotisations dans le revenu) pour les ménages modestes dépasse aujourd'hui 10%. La question centrale n'est donc plus la quantité de personnes couvertes, le marché est saturé.

    Capture d’écran 2013-10-01 à 18.27.38.pngLe système de complémentaires est aussi très couteux dans ses charges de production et de distribution qui représentent plus de 7,3 milliards d'euros, soit 22% des cotisations contre 4,5% pour l'assurance maladie. La palme d'or des frais d'administration revient aux mutuelles qui font de la non transparence de ces frais un nouveau dogme, au mépris des valeurs historiques de la mutualité française. Ceci fait d'ailleurs du système de santé français le système de santé le plus coûteux des pays de l'OCDE en termes de frais administratifs, après celui des Etats-Unis. Cette opacité du marché se traduit par une rentabilité négative des contrats pour des millions de Français. Pour un couple de 45 ans avec deux enfants ou un couple de retraités de 65 ans en bonne santé et consommant des soins de façon raisonnable, un contrat standard se traduit souvent par une perte de plus de 1000 euros par an*. Sur le seul critère de la rentabilité, un contrat de complémentaire santé n'a pas d'intérêt pour eux. La nécessité de surconsommer des soins pour rentabiliser son contrat augmente les dépenses de santé et creuse le déficit de la sécurité sociale. En couvrant systématiquement les tickets modérateurs, les complémentaires déresponsabilisent les Français de la notion de coût en santé. Il ne manquait plus que la généralisation du tiers payant pour construire un modèle presque parfait de déresponsabilisation totale des Français dans leur consommation de soins. On vient de nous annoncer que cela va être le cas en 2017, au nom évidemment de l'amélioration de l'accès aux soins; nous voilà rassurés. En réalité, en mettant à genoux notre système de financement public, de telles évolutions de notre système de financement, pour autant qu'elles aient lieu un jour, seraient une catastrophe pour les plus modestes d'entre nous, qui verraient la qualité du panier de soins solidaires s'effondrer (cette qualité devenant la dernière variable de régulation des dépenses publiques de santé).

    Enfin, il est profondément injuste puisque tous les Français sont loin de disposer d'un accès égal à la couverture complémentaire. Les contrats collectifs des salariés sont quasiment deux fois moins chers et de bien meilleure qualité en garantie que les contrats individuels, grâce notamment aux quatre milliards d'euros d'argent public en aides fiscales et sociales. L'accord ANI, qui généralise les contrats collectifs à toutes les entreprises ne change rien à la situation des millions de chômeurs, retraités, étudiants et travailleurs indépendants. Il risque d'ailleurs de se traduire par la souscription forcée de salariés à des contrats collectifs de mauvaise qualité, ce qui pourrait poser la question constitutionnelle de la liberté contractuelle des personnes.

    Capture d’écran 2013-10-01 à 18.28.09.pngLe Ministre Benoit Hamon vient de déclarer que "ce n'est pas le MEDEF qui fait les lois en France". En effet ! Mais ce ne doit pas être davantage la Mutualité française !Très en pointe sur ce dossier, la mutualité française mène depuis quelque temps une politique étonnante tant elle est dangereuse pour son propre secteur et néfaste pour notre système de santé, que ce soit dans la négligence des valeurs historiques mutualistes (refus de la transparence des frais de gestion, maintien de l'opacité des contrats...) ou dans la conception non mutualisé de ses produits (segmentation du marché). La généralisation de la complémentaire santé est d'ailleurs avant tout une promesse présidentielle faite sur demande insistante de cette même mutualité française. Tout comme l'était l'avenant 8 de la convention médicale (encadrement des dépassements d'honoraires) qui va couter très cher à l'Assurance Maladie ; tout comme l'est la mise en place de réseaux de soins mutualistes (proposition de loi Le Roux) en cours de discussion, qui supprimera des libertés tout en diminuant la qualité des soins des plus défavorisés; tout comme l'est enfin le plafonnement des dépassements d'honoraires des nouveaux contrats responsables du PLFSS 2014. Ajoutons à cela la loi Hamon sur l'économie sociale et solidaire qui exclut les complémentaires santé de la possibilité de résiliation d'un contrat d'assurance à tout moment alors que c'est en santé où c'est le plus justifié et important puisque l'assurance n'est pas obligatoire. On peut se demander où se situe l'intérêt général dans toutes ces prises de décisions.

    Voir le livre : Complémentaires santé : le scandale !, éditions Dunod, sortie le 9 octobre 2013
  • La tribune de Frédéric Bizard dans le Figaro (24 septembre 2013) avant la sortie de son livre le 9 octobre aux Éditions Dunod

    Sortie de son livre le 9 octobre aux Éditions Dunod.


    Journalistes !

    Demandez-le en service de presse à son attachée de presse en contactant guilaine_depis@yahoo.com ou au 06 84 36 31 85.

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    Généralisation du tiers payant : le coup de grâce porté à l’Assurance maladie !


    L'économiste de la santé dénonce le surcoût pour la collectivité de la généralisation de cette mesure.


    Publié le 24 septembre 2013 dans le Figaro : 

    En déclarant la généralisation  du tiers payant (qui permet d’éviter l’avance de frais) lors de la présentation de la stratégie nationale de santé, Marisol Touraine a trouvé son idée médiatique pour détourner l’attention des journalistes du grand vide de son projet stratégique. Ainsi, la grande innovation du parcours de soins, concept déjà introduit dans la loi de 2004, est que les Français ne paieront plus rien pour leur santé, comme le faisaient les Soviétiques à la grande époque, comme le font encore les Cubains et les Anglais (sauf les plus aisés qui ont souvent recours au privé).  Après une première remise du rapport Cordier en juillet dernier (dans lequel ne figurait pas cette mesure), qui avait suscité la colère de la Ministre, qui n’y trouvait pas son effet d’annonce retentissant, les sages ont révisé leur copie et introduit  cette idée.  Cette généralisation ne peut avoir en fait que des effets très limités sur l’accès aux soins et va être très délétère pour l’Assurance maladie et notre système de santé en général.

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    L’application du tiers payant est déjà réalisée pour les soins les plus coûteux (hôpital, urgences) et pour les personnes les plus modestes. Les plus de 10 millions de personnes éligibles à la couverture maladie complémentaire (CMU-C) , à l’aide à la complémentaire santé (ACS), et à l’aide médicale d’état (AME) bénéficient aussi du tiers payant pour les soins de ville. A ces personnes s’ajoutent celles qui sont concernées par le régime des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi que de nombreux cas d’affection de longue durée et de maternité.  Quant au taux de renoncement aux soins pour des raisons financiaires, estimé à 15,4% des personnes de plus de 18 ans (enquête IRDES de 2008), il se concentre essentiellement sur les soins dentaires et l’optique, pas concerné par cette généralisation. Le taux de recours aux médecins généralistes et spécialistes n’a quasiment pas varié ces dernières années et reste à des niveaux très élevés. On est dans le pur effet d’annonce pour masquer l’incapacité de nos politiques d’affronter des réformes  structurelles dont notre système de santé a tant besoin. Aucune donnée objective ne permet à ce stade d’affirmer que le paiement direct du médecin par le patient de sa consultation entraine un problème d’accès aux soins.


    "On annonce que la santé, c'est dorénavant gratuit. Allez chez le docteur sans votre portefeuille, c'est la collectivité qui invite !" F.B.


    Ce dont on peut être certain par contre, c’est que cette mesure supprime un levier de responsabilisation et de contrôle de la consommation médicale.  Alors que les Français entendent depuis des années parler de la nécessité de mieux maîtriser les dépenses de santé, du trou de la sécurité sociale qui génère une dette sociale de 140 milliards d’euros, on vient leur annoncer que la santé, c’est dorénavant gratuit. Allez chez le docteur sans votre portefeuille, c’est la collectivité qui invite ! Derrière la démagogie politique de cette mesure se cache un désastre en matière de pédagogie de la responsabilisation des Français dans leur consommation de soins.  Il suffit de voir l’engorgement des services d’urgence et le niveau de nos dépenses hospitalières (le plus élevé au monde) pour vérifier l’impact sur la consommation de soins du tiers payant généralisé. A cette surconsommation de soins s’ajoutent les coûts financiers très lourds qui accompagnent une telle mesure. Ces coûts sont une des raisons de la fragilité économique des centres de santé qui le pratiquent. Selon une étude de l’IGAS de juillet 2013, les coûts de la gestion du tiers payant varient de 6% à 11% de leurs revenus d’activité selon les centres.  Quant à la gestion informatique des paiements différenciés des parts obligatoires et complémentaires,  c’est une véritable usine à gaz technique qui s’annonce. La généralisation du tiers payant, qui s’ajoute à celle des complémentaires santé*, risque bien d’être le coup de grâce porté à l’assurance maladie.

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    Cette mesure va aussi conduire à modifier profondément la relation médecin-malade, le fameux colloque singulier si important dans notre système de soins. La suppression de tout lien monétaire entre le médecin et son patient transforme la nature de la relation. En dématérialisant davantage cette relation, on ne peut que la dépersonnaliser et la déresponsabiliser.  Cette évolution va dans le sens de l’étatisation de notre système de santé, engagé depuis quinze ans. Les médecins vont perdre progressivement leur liberté d’action et être totalement sous la tutelle des caisses d’assurance maladie, à la botte de l’Etat. Quoi de plus efficace pour contrôler l’activité d’un médecin que de contrôler le versement de sa rémunération !


    Cette étatisation de notre système de santé et la déresponsabilisation des usagers sont des évolutions contraires à celles constatées dans les pays ayant réformé leur protection sociale, comme les pays scandinaves et le Canada.  Généraliser le tiers payant, c’est l’opposé d’une politique de santé  active qui met le patient au cœur du système, c’est l’opposé d’une politique incitative à une meilleure gestion de son capital santé par une meilleure hygiène de vie, c’est enfin l’opposé d’une politique publique responsable en matière d’équilibre des comptes sociaux afin de ne pas faire porter nos coûts de santé par nos enfants, qui hériteront en conséquence d’un système de protection sociale dégradé.


    Frédéric Bizard

  • "Complémentaires santé : le SCANDALE !" par l'économiste Frédéric Bizard (Parution le 9 octobre aux Éditions DUNOD)

    Parution le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD : 

    Complémentaires santé : le SCANDALE !

    par Frédéric Bizard (son blog ici)

    Pour recevoir le livre en service de presse si la demande est motivée et/ou pour inviter dans vos émissions ou dans vos débats, rencontrer, ou interviewer Frédéric Bizard,

    Contact presse : Guilaine Depis 06 84 36 31 85 ou guilaine_depis@yahoo.com

    9782100702589-G.jpgGaranties incompréhensibles, pratiques commerciales douteuses, offres non personnalisées, opacité des conditions commerciales et des dépenses des mutuelles... La liste des scandales dénoncés dans ce livre est longue, dans un domaine qui concerne chacun d'entre nous : la couverture de son risque santé.

    ... En dépit de ces réalités, on a souvent le sentiment d’être protégé par sa complémentaire santé. La généralisation prévue pour tous serait ainsi la martingale pour régler les problèmes d’accès aux soins dans notre pays. L’objet de ce livre est de dénoncer une série de faits qui sont dans ce contexte de véritables scandales : comment parler aujourd’hui de valeurs mutualistes lorsqu’on promeut l’opacité des frais de gestion, mélange le militantisme politique et le militantisme mutualiste et ferme les yeux sur le laxisme gestionnaire de certains ? Cette perte d’identité s’accompagne d’une perte de compétitivité des mutuelles aux dépens des assureurs à but lucratif bien plus aguerris aux marchés concurrentiels. Alourdies par des coûts d’administration excessifs, une atomisation trop importante, des outils de distribution archaïques, le secteur mutualiste aurait besoin d’un véritable aggiornamento culturel et organisationnel. Au lieu de choisir cette voie, les mutuelles préfèrent penser que leur salut passera par des pressions sur l’environnement politique, médical et social afin d’instaurer des conditions de marché favorables.

    images-2.jpegL'auteur ne se contente pas de révéler les dysfonctionnements d'un secteur économique. Il propose au lecteur un guide pour faire le bon choix en matière d'assurance complémentaire santé. 

    * Comment choisir une complémentaire santé adaptée à ses besoins ?

    * Comment évaluer la rentabilité financière de sa complémentaire ?

    * Est-il utile pour tout le monde de prendre une couverture complémentaire ?

    Autant de questions clés que vous vous posez et dont vous trouverez les réponses dans ce précieux ouvrage. 

    Sommaire Qui sont les organismes et les contrats de complémentaires santé ? Que font les complémentaires santé de votre argent ? Les complémentaires santé sont-elles utiles ? Les inquiétudes des mutuelles. Annexes. Glossaire.

    Collection: Santé Social, Dunod

    Octobre 2013 - 176 pages - 144x220 mm

    EAN13 : 9782100702589

    Une_ordonnance_p_4f478fae08699.jpgBiographie de l'auteur
    Frédéric Bizard - Economiste de la santé et Maître de conférences à Sciences-Po Paris, Frédéric Bizard travaille depuis plus de quinze ans dans la santé aux États-Unis et en Europe, en étroite collaboration avec le monde médical.

    Il est aujourd’hui un expert reconnu des questions de santé en France. Il dirige actuellement la société Salamati Conseil, société de conseil spécialisée sur les questions de santé publique et de stratégie d’entreprise sur le secteur de la santé.

    Il est l'auteur d'un livre intitulé Une ordonnance pour la France : 10 pistes de réforme pour une santé plus juste, plus efficace et plus économe (Éditions Thierry Souccar, 2012)

  • Un livre de l'économiste Frédéric Bizard, Parution le 9 octobre 2013 aux Éditions Dunod

    Le blog de Frédéric Bizard 

    Son nouveau livre : Complémentaires santé : le SCANDALE (Dunod, 9 octobre 2013)

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    Frédéric Bizard  travaille depuis plus de 15 ans dans le secteur de la santé. Après quelques années passées dans l’industrie de la santé aux États-Unis et en Europe, il dirige, en tant qu’économiste de la santé,  la société Salamati Conseil, société de consulting  spécialisé sur le secteur de la santé professionnelle et grand public.  Il est aussi maître de conférences à Sciences Po Paris depuis 2007 et Directeur du programme santé de l’Institut Thomas More depuis 2012.

    Depuis plusieurs années, Frédéric Bizard réfléchit, avec des acteurs du monde médical, à l’amélioration de notre système de santé et aux questions d’économie de la santé. Il écrit régulièrement des tribunes qui paraissent dans de grands quotidiens de la presse grand public et est l’auteur d’un livre sur le système de santé français, paru en mars 2012 aux éditions Thierry Souccar. 

    Frédéric Bizard est Docteur Vétérinaire, diplômé de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, de l’Institut d’études politiques de Paris et est titulaire du Master of Business Administration (MBA) de l’INSEAD au cours duquel il a acquis de solides connaissances en économie de la santé.

  • Communiqué de presse : sortie du livre de Frédéric Bizard aux Éditions Dunod le 9 octobre 2013

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    Complémentaires santé : le SCANDALE !

    Sortie en librairie le 9 octobre 2013

    Contacts presse : Guilaine Depis : 06 84 36 31 85 - guilaine_depis@yahoo.com

    http://guilainedepis.blogspirit.com/frederic-bizard/

    Auteur: Frédéric Bizard: 06 51 33 78 42  - Contact@fredericbizard.com

    www.fredericbizard.com

    Santé Social Dunod – Octobre 2013, 176 pages

    – 144x220 mm

    EAN13 : 9782100702589 – Prix : 14,90 €

    Au cœur du débat actuel sur le dispositif controversé de “la complémentaire santé pour tous”, la mise en place de l’accord ANI de janvier 2013 et le projet de loi Le Roux sur les réseaux de soins, les Français ont besoin de mieux comprendre un système de complémentaires santé complexe et opaque afin d’évaluer à leur juste valeur l’intérêt de ces décisions politiques.

    Nous sommes aujourd'hui à un tournant historique en matière de protection sociale, où le secteur privé de l'assurance santé cherche à se voir confier un rôle structurant dans le fonctionnement de notre système de santé.

    Ce transfert de l'assurance maladie vers les complémentaires santé se traduit par une hausse des primes venant compenser ce surplus de remboursement, avec deux effets majeurs: la non rentabilité des contrats pour des millions de Français et l’incitation à la surconsommation de soins pour tenter de rentabiliser sa complémentaire. Le deuxième effet ayant pour principale victime les comptes de l’assurance maladie, premier payeur de nos dépenses.

    Dès lors la question se pose : est-ce que cette évolution est réellement dans l'intérêt général en matière de couverture du risque santé et d'égalité d'accès à des soins de qualité pour tous ? Dans les conditions actuelles du marché de l'assurance complémentaire, la réponse est clairement négative.

    Garanties incompréhensibles, appropriation des remboursements de l’assurance maladie dans les garanties, pratiques commerciales douteuses, offres non personnalisées, opacité des conditions commerciales et des frais de gestion des mutuelles… la liste des scandales de ce secteur dénoncés dans ce livre est longue. La réforme du secteur s'impose donc sauf à laisser la couverture du risque santé se dégrader dans notre pays.

    Ne se contentant pas de dénoncer une dérive du système de financement de la santé, l'auteur propose aussi des pistes de réforme.

    Destiné au public le plus large, cet ouvrage livre aussi à chacun - usagers du système de santé et professionnels de santé - les clés pour une évaluation pertinente des offres commerciales et une bonne compréhension des enjeux de ce secteur afin que chacun soit en mesure de faire un choix éclairé.

  • Résumé du livre de Frédéric Bizard "COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : LE SCANDALE" (parution le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD)

    couvBIZARD.jpgRESUME DU LIVRE

    COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : LE SCANDALE !

    DE FRÉDÉRIC BIZARD

    PARUTION LE 9 OCTOBRE 2013 AUX ÉDITIONS DUNOD

    Un système de financement inefficient, injuste et à bout de soufflé

    -        Près de la moitié des contrats ne remboursent quasiment que les tickets modérateurs, cette part du prix des actes médicaux non remboursée par l’assurance maladie pour responsabiliser les assurés et limiter les dépenses dans le modèle de 1945. Cela déresponsabilise les individus dans leurs dépenses de soins et incite à consommer des services et biens médicaux, aux dépens de l’assurance maladie qui reste le principal payeur.

    -        Le droit à souscrire une complémentaire santé est dépendant de son statut professionnel, ce qui est la source d’une grande injustice sociale. Les cadres des grands groupes sont les mieux protégés, les chômeurs et retraités modestes les moins bien protégés. Sans compter que ces derniers n’ont pas le droit de souscrire pour le même prix  des contrats de qualité équivalente aux premiers. On a donc un système qui créé de l’inégalité en défaveur des plus défavorisés, l’inverse de la justice sociale. Tout ceci subventionné largement par les pouvoirs publics qui renforcent cette injustice (4 milliards € pour les contrats collectifs).

    -        Malgré une hausse continue et forte des primes des contrats ces dernières années, les complémentaires santé se sont révélées incapables d’assurer un relai satisfaisant au désengagement de l’assurance maladie dans les soins courants et ne participent pas à la gestion du risque malgré les 33 milliards de cotisations par an. Le résultat est une érosion de la qualité de la protection financière des assurés en santé.

    Des pratiques et des situations scandaleuses des organismes complémentaires (OC) qui pénalisent lourdement l’assuré

    -        Les frais de gestion augmentent sans cesse au sein des OC, avec un record de frais d’administration pour les mutuelles (2,2 milliards€ soit 12% des cotisations), ce qui réduit d’autant la marge de manœuvre de ces mutuelles pour rembourser correctement leurs assurés.

    -        Il s’ensuit des ratios de qualité de couverture/prix en baisse constante, ce qui condamne de plus en plus de contrats à une rentabilité impossible pour les assurés.

    -        Pour faire face à ce phénomène, les OC s’efforcent de conserver le marché le plus opaque possible : contrats illisibles, pratiques commerciales flous, impossibilité de comparer le rapport qualité/prix des contrats (même sur internet) ; le tout enrobé dans plus de 2,3 milliards € de matraquage en communication pour convaincre tout le monde qu’un contrat santé reste indispensable. Le défaut d’information accessible sur le contenu des contrats est une autre source d’inégalités puisque cela nuit en priorité aux plus défavorisés. Seuls les personnes les plus éduquées et disposant de la bonne information savent … qu’elles n’ont probablement pas intérêt à souscrire à un contrat de complémentaire santé.

    -        Les valeurs mutualistes sont brandies en étendard dans les communications institutionnelles et opérationnelles et foulées au pied dans les pratiques. Tout est fait pour réduire les libertés de choix, déresponsabiliser les assurés et éviter la transparence. Quant à la solidarité, elles ne bénéficient pas en priorité aux assurés et certainement pas aux plus modestes.

    Un programme politique annoncé qui va renforcer l’inefficience et l’injustice de ce système

    -        La généralisation à tous les Français de la complémentaire santé promise en octobre 2012 par le Président, dans de telles conditions de marché de l’assurance maladie complémentaire, ne peut bénéficier qu’aux seuls OC et aggraver les déficits publics, les inégalités et la hausse des dépenses de santé.

    -        La priorité n’est pas la généralisation à tous les Français de ce système défaillant mais la restructuration du secteur pour permettre aux assurés de souscrire des contrats adaptés à leurs besoins et au juste prix, de redonner le pouvoir et la liberté  à l’assuré  d’agir en connaissance de cause pour son assurance complémentaire, de favoriser la transparence du marché au bénéfice de l’assuré.

    -        La mise en place de réseaux de soins, concept que les Etats-Unis ont largement utilisés pour le plus grand malheur des Américains, ne sert là encore que les intérêts des OC. Les réseaux sont antinomiques avec une égalité d’accès  à des soins de qualité pour tous.

     

    Même une restructuration du secteur des OC n’épargnera pas le pays d’une refonte du financement de son système de santé, qui doit être pensé dans un programme large de refondation de notre modèle social, pour l’adapter aux nouveaux enjeux sanitaires, économiques et sociaux du XXIème siècle.